sauvons nos numéros
Pas ceux du Loto mais ceux des départements sur nos plaques d'immatriculation de nos très chères voitures.
Mon voisin m'a souhaite une année de militantisme ,et bien voila je commence.
C'est peut être débile mais moi je les aimes ces chiffres ,c'est un vrai jeux de savoir d'où viennent les autos que nous croisons.Chacun emmène un petit morceau de son identité derrière sa voiture .Certe le numéro de département sera en option mais payant j'imagine!
voila un article tiré du parisien
A un an de la mise en place en France des nouvelles plaques d'immatriculation européenne, les départements se rebiffent. En tête de la contestation, l'Essonne et le Pas-de-Calais qui, hier, a lancé une campagne d'affichage pour la survie de son 62.
ILS OCCUPENT la marmaille sur la route des vacances, font réviser au volant-buzzer les inconditionnels de « Questions pour un champion », klaxonner ceux qui ont un numéro identique ou enrager les gars du 75 qui croisent leurs meilleurs ennemis du 13. Et pourtant, dans un an, au 1 e r janvier 2009, les deux chiffres de votre département sur les plaques d'immatriculation vont disparaître de la circulation. Plus de mention géographique à l'avant et à l'arrière des véhicules neufs condamnée à être remplacée par un numéro à vie.
Les conseils généraux qui refusent coûte que coûte qu'on touche à leur identité se rebellent à l'instar de celui du Pas-de-Calais qui a lancé hier une campagne pour la survie du 62. Le pionnier de la contestation, c'est François Durovray, conseiller général UMP de Yerres (Essonne) qui, dès septembre, déposait une motion dans son hôtel du département pour sauver le 91. « Il y a une trentaine de conseils généraux qui m'ont suivi, recense-t-il. Pour l'instant, ça ne bouge pas au ministère de l'Intérieur. »
Le Pas-de-Calais veut sauver le 62. « Le 62, c'est nous ! » Hier, le conseil général du Pas-de-Calais a lancé une grande campagne pour le maintien des numéros de département sur les plaques d'immatriculation. « Ce numéro fait partie de notre patrimoine. Sur l'autoroute, lorsqu'on arrive dans un terrain de camping, sur un parking... on regarde toujours les gens qui sont là ! » explique Dominique Dupilet, président du conseil général du Pas-de-Calais, fer de lance de ce « combat folklorique ». « C'est une histoire de rencontres. Des mariages, des amitiés se sont liées grâce aux plaques ! » Le conseil général a déboursé 24 000 € pour imprimer les affiches et les 35 000 autocollants à apposer à l'arrière de la voiture, « pour garder l'identité du département, qui a souffert d'une image déplorable pendant des années ».
La Gironde : dites encore 33. Dans le Sud-Ouest, la Gironde a été la première à réagir. Dès le 26 octobre, une motion a été votée par les conseillers généraux PS, PC et CPNT pour que « l'identité du département de la Gironde soit clairement affichée sur toutes les plaques des véhicules immatriculés, à compter du 1 e r janvier 2009, par l'apposition obligatoire du numéro 33 et du logo du conseil général », comme la directive en offre la possibilité. La Dordogne souhaite aussi conserver la présence de son numéro (24) sur les futures plaques d'immatriculation sans faire l'objet de débats. Les autres départements (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Lot-et-Garonne, Charente et Charente-Maritime) ne se sont pas encore penchés sur la question.
La Vendée entre en résistance. « On n'appliquera pas ce système. » Philippe de Villiers, le président du conseil général de Vendée, va l'annoncer aujourd'hui à l'occasion de ses voeux : le département 85 entre en résistance. « On va maintenir l'ancien système de numérotation avec le logo du département, assure-t-il, on est en discussion avec les concessionnaires et les garagistes pour apposer sur les nouvelles plaques d'immatriculation un autocollant avec le numéro et le logo du département. » « Il faut garder les singularités culturelles affectives », estime-t-il, fort d'un sondage qui indique que 93 % des Vendéens sont attachés à leur numéro. Il appelle tous les présidents de département à se battre.
Le pays cathare tient au 11. En Languedoc-Roussillon, la région n'a pas laissé le choix à ses cinq départements. La partie droite de la plaque d'immatriculation sera exclusivement réservée au logo régional. Les conseils généraux devront donc réfléchir à un subterfuge pour afficher eux aussi leur identité. Le conseil général de l'Aude a déjà sa petite idée en tête. Les élus audois planchent déjà sur un marquage extérieur et gratuit du numéro 11 sur les véhicules neufs. A en croire Valérie N'Guyen, directrice de la communication du conseil général de l'Aude, les Audois seraient « très attachés à préserver l'identité de leur pays cathare »...
L'Ardèche veut garder son porte-bonheur. Le mois dernier, le conseil général de l'Ardèche a pris une délibération, votée à l'unanimité, pour que le numéro du département (07) puisse continuer à figurer sur les plaques. « Le 7, c'est un chiffre porte-bonheur pour l'Ardèche. Il fait partie de nos vies. C'est un élément de notre identité. Si on ne fait plus de différence entre les Ardéchois et nos voisins drômois (26), il n'y aura plus d'engueulades sympathiques sur les routes. Je suis contre l'uniformisation », insiste Pascal Terrasse, président (PS) du conseil général, qui, dans cette histoire, se moque de passer « pour un ringard ». « Si on ne peut rien faire, on distribuera à chaque Ardéchois un petit autocollant symbolisant notre département à apposer sur les voitures. »
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